Igor De Camargo: entretien

IGOR DE CAMARGO

Comment s’est passée la transition de joueur à entraîneur ?

« Très bien. Depuis un certain temps, alors que j’étais encore joueur, je pensais déjà à ce changement vers le métier d’entraîneur. Au début, c’était surtout pour répondre aux quelques questions que je me posais en tant que joueur. J’ai toujours eu la passion d’apprendre et de partager mon expérience. Mais je peux dire que tout s’est bien passé.« 

Le métier d’entraîneur, correspond-il à tes attentes ?

« Oui, jusqu’à présent, tout va bien ! Ces moments-là, ce sont beaucoup d’apprentissage et j’ai confiance dans le processus. Je procède étape par étape. On ne peut pas sauter de phases, il faut grandir petit à petit. Il faut passer par des moments difficiles et des moments positifs pour découvrir ce dont il s’agit. Pour moi, c’est une période où j’apprends, j’entends et je vois beaucoup de choses. C’est la chose la plus importante pour moi.« 

Donc l’ambition est de devenir T1 ?

« Un jour !« 

Peux-tu expliquer précisément ton rôle comme T3 ?

« Analyser les matchs et l’adversaire. J’ai la chance de présenter l’adversaire à notre équipe et d’être devant le groupe, pour voir comment je fonctionne. Pour moi, c’est un moment d’apprentissage important. Et c’est ce que je cherche ! J’ai ma propre philosophie, mais le but est de respecter la philosophie et la méthode de l’entraîneur. Cela fait partie de l’apprentissage. Et bien sûr partager mon expérience ici en Belgique.« 

Y a-t-il des leçons tirées de ta carrière de joueur que tu appliques aujourd’hui en tant qu’entraîneur ?

« Oui, beaucoup ! Surtout au niveau mental. Je pense qu’il est très important de savoir comment parler à un joueur. J’ai eu des entraîneurs qui me parlaient beaucoup, j’en ai eu aussi qui me parlaient peu. C’est une leçon que je retiens. Je pense que l’aspect mental est vraiment important. En outre, le développement du joueur en tant que personne est également important, aussi pour le groupe.« 

Es-tu quelqu’un qui parle beaucoup aux joueurs ?

« J’essaie. J’espère trouver un bon équilibre et me faire comprendre par les joueurs. Ce n’est pas facile. Cela fait cinq ans que j’étudie le métier d’entraîneur. J’ai commencé à jouer au football à l’âge de 7 ans et j’ai parcouru un long chemin jusqu’au football professionnel, jusqu’à aujourd’hui. Il est important de procéder étape par étape. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans le football, car tout peut aller très vite. Je dois donc être prêt à faire face à des situations inattendues. Parce qu’en fin de compte, c’est le message que nous voulons transmettre aux joueurs qui doit se traduire sur le terrain.« 

De qui t’inspires-tu en tant qu’entraîneur ? 

« Il y en a beaucoup. Les entraîneurs que j’ai eus en tant que joueur étaient tous uniques. Il y a le côté positif, où je prends l’exemple, et le côté négatif, où je prends l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Il est important de tout prendre. J’ ai eu des entraîneurs avec des personnalités et des méthodes différentes. Je ne peux pas en choisir un seul, ce ne serait pas juste de ma part. Chaque entraîneur a ses caractéristiques positives et je dois exploiter aux meilleurs.« 

Et en tant que joueur ?

« Ronaldo, le numéro 9. Après Pelé, il était l’un des meilleurs au monde.« 

Selon toi, quelle est l’importance du soutien des supporters pour la réussite d’une équipe ?

« Énorme. Si vous enlevez les supporters, c’est comme on a eu avec le covid. Ce n’est pas amusant, ni pour les joueurs, ni pour les supporters. Enfin, pour les bons supporters. Parce que le football reste un spectacle et qu’il doit être respecté, sur et en dehors du terrain.« 

Comment te souviens-tu de ton passage au Standard ?

« Je ne suis pas le seul à le dire, mais à mon époque, le Standard avait l’une des meilleures équipes de tous les temps. Bien sûr, il y avait d’autres grandes équipes avant. Mais les résultats en valaient la peine. Jouer champion après 25 ans avec un tel effectif, des joueurs qui sont ensuite partis dans les grands championnats européens, ça se passe de commentaires. Mon passage au Standard a été l’un des plus importants de ma carrière. Sur le plan personnel, il y a eu la naissance de mon premier enfant. J’avais gagné deux championnats avec le Standard, c’était l’année où j’ai été intronisé dans l’équipe nationale, donc j’ai vécu l’un des meilleurs moments de ma carrière là-bas, oui.« 

Que peut-on souhaiter à Igor De Camargo ?

« Tout d’abord, une bonne fin de saison avec Molenbeek. Nous avons un groupe avec plus que suffisamment de qualités pour se maintenir en première division. Même si les résultats des derniers matches n’ont pas été très bons. En plus d’une bonne santé, car sans elle, on ne peut pas travailler et vivre bien. Et sur le plan sportif, une belle carrière d’entraîneur !« 

Publié le 02-02-2024 à 18:28
door RWDM

Les partenaires

Golden Palace FacebankLiften Tadal M&G CLEANING

Inscrivez-vous à notre newsletter

Nieuwsbrief FR