INTERVIEW MEHDI TERKI

Milieu de terrain du RWDM depuis le 28 juillet 2020, Mehdi Terki est un joueur indispensable pour l’équipe. Ayant 84% de minutes jouées, son impact dans la construction du jeu molenbeekois est considérable. A cœur ouvert, il se livre dans cet interview où il nous dévoile ses projets et ses ambitions. Non sans omettre son intégration dans le groupe et quelques aspects de sa vie personnelle.

Avant d’entamer plus sérieusement cette interview, Mehdi, parle-nous un peu de ta vie personnelle

Je suis marié, j’ai deux enfants. J’ai une petite vie paisible en banlieue bruxelloise à Strombeek.                                                                             Mes parents habitent en France, et j’ai des amis là-bas à qui je rends souvent visite.

Tu es Franco-Algérien, pour lequel des deux pays as-tu joué ? Quelle est ta préférence ?

J’ai été appelé une fois en U-23 avec l’équipe d’Algérie, et je n’ai jamais été appelé en équipe de France. Le choix n’est donc pas difficile entre les deux pays. Je suis né en France. Mais par mon père, si je devais choisir entre les deux, je prendrais l’équipe nationale d’Algérie. La deuxième fois que j’ai été appelé pour participer aux qualifications des jeux olympiques, j’ai été blessé à Gand pendant un an. Si je n’avais pas été blessé, je pense que j’aurais participé à toutes les rencontres. 

Quel lien entretiens-tu avec la Belgique ?

Je suis en Belgique depuis que j’ai 17 ans. Parfois je me sens plus Belge que Français. Il y a une différence de mentalité et de culture entre les Belges et les Français. Les Belges sont ouverts d’esprit. Ma femme est Bruxelloise. Dans le futur, je me vois plus vivre à Bruxelles plutôt qu’à Lille ou à Maubeuge. En Belgique, il fait bon vivre. La situation géographique est idéale. Les restaurants et la ville sont agréables. Il faut reconnaitre que la Belgique m’a donné une chance que je n’avais pas reçu en France, où la route du football m’a été barrée. Ici, ils m’ont accueilli, ont eu confiance en moi, et m’ont ouvert les bras. C’est ce qui fait que je me sens très bien ici.

Comment as-tu débarqué en Belgique ?

En France, j’avais quitté Valenciennes, et j’étais parti à Maubeuge. J’ai eu mon Bac là-bas, et je jouais au foot avec les amis. A Mons, l’entraîneur de la réserve était quelqu’un de Maubeuge. Il m’a dit que la réserve de Mons est très professionnelle, et m’a proposé de les rejoindre. J’ai accepté. Au début, je faisais les allers-retours tous les jours. On me faisait jouer en espoir avec les U-19 où j’avais eu beaucoup de temps de jeu. J’y ai évolué mentalement et physiquement. Je travaillais très bien et on m’a promu en équipe première. A Mons, j’ai vraiment pris goût au foot, et j’ai su que je pouvais gagner ma vie grâce à cela.

Raconte-nous ta vie professionnelle avant d’arriver au RWDM ?

J’étais en Grèce. Je jouais contre de belles équipes comme l’AEK Athènes, Panathinaïkós. Le football là-bas n’est pas comme on l’imagine. Ce n’est pas nul, c’est moyen. En plus, il y a beaucoup de supporters au stade, ça jouait à guichets fermés. Le coût de la vie n’est pas cher, on va à la plage, et il y a un bon climat. J’avais deux ans de contrat que je croyais honorer. La première année, j’avais joué tous les matches et au cours de la deuxième année, le club a eu moins de 12 points pour des histoires internes. Il n’a pas fait appel et on devait donc jouer un match de barrage. Le président n’a pas accepté cette décision, s’est énervé et a rompu le contrat de tous les joueurs. Je suis donc rentré en Belgique. J’avais des contacts avec certaines personnes au RWDM et j’ai été recruté.

Comment ton intégration s’est-elle faite ?

Elle a été très facile. Il y a une bonne ambiance et le club est situé à côté de chez moi. Ça fait 12 ans que je suis à Bruxelles et je n’ai pas changé d’appartement. J’y ai toujours habité, malgré le fait que j’ai fait des allers-retours un peu de partout. 

Comment le RWDM t’a-t-il accueilli ?

Quand mon contrat en Grèce a été rompu, les autres clubs m’ont un peu fermé la porte. Quand j’étais à Lokeren, j’ai eu beaucoup de possibilités, pourtant après la Grèce, c’était compliqué d’avoir des propositions. Le RWDM m’a accueilli les bras ouverts en me présentant ses objectifs. J’ai vu cela comme une opportunité pour revenir en Belgique, surtout pendant le corona. Le Club n’a jamais eu un retard de salaire, malgré le manque de supporters. Le club a pris soin de nous et a respecté ses engagements.

Par rapport à ton jeu au milieu de terrain, quelle(s) critique(s) reçois-tu généralement ?

Je suis le meilleur à mon poste (rires). Plus sérieusement, on peut progresser à tout âge. Durant cette saison, on a eu deux coachs différents, avec des manières de jouer différentes. Avec Laurent Demol, on prenait beaucoup de plaisir dans le jeu, mais c’était un jeu risqué. Avec Vincent Euvrard, l’on prend moins de risques, le jeu est différent. On joue avec prudence et on essaye de se projeter vers l’avant. C’est plus structuré, plus professionnel. Il y a moins de folie et plus de sécurité. Je me retrouve malgré tout dans les deux systèmes. Je dois encore progresser. Il y a des matches où je passe à travers. Je dois également faire plus d’effort défensif. Je passe une saison normale, pas extraordinaire. 

En D1B, quel milieu t’a marqué ?

Le meilleur milieu contre lequel j’ai joué c’était Brüls de Westerlo. Il est incroyable, pour moi, c’était le meilleur joueur de la série.

Avenir au club ?

Je me vois bien ici à l’avenir. J’ai signé un contrat d’un an et si le club me propose une prolongation, on en rediscutera. Mon but est de rester ici le plus longtemps possible.

Que feras-tu après ta carrière ?

Si je dois me reconvertir, je pense que je pourrais devenir entraîneur. Entraîner les U-15 me ferait plaisir, ça me permettra de transmettre ma passion aux gamins.

 

Publié le 16-03-2021 à 19:50
door RWDM

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